samedi 25 juin 2011

ELJADIDA






La province d'El Jadida peut prétendre figurer parmi les hauts lieux du tourisme. Mais elle offre aux visiteurs de nombreux sites naturels d'une beauté majestueuse. Nul ne peut contester le fait que la ville d'El Jadida et sa région jouissent de richesses naturelles diverses qui peuvent satisfaire les amateurs de diverses activités touristiques.Connue jadis sous les noms de El Brija, El Mahdoumih et puis Mazagan, la ville d'El Jadida est située au centre du Maroc, sur les rives de l'océan Atlantique . Le nom d'El Jadida (la neuve) lui fut attribué par le Sultan Moulay Mohammed Ben Abdellah.Elle fut construite par les Portugais entre 1510 et 1520, elle eut la forme d'un château fort, carré flanqué, de quatre tours appelé “Castro Real”. Cependant la construction de l'enceinte fortifiée dura 30 ans et ce n'est qu'en 1541 qu'elle fut terminée. Une enceinte quadragulaire entourait la ville qui se formait autour de la citadelle.Le centre de la citadelle était constitué au rez-de-chaussée par une importante salle d'armes, qui fut affectée en 1941 à usage de citerne, afin d'échapper à la pénurie d'eau en cas de siège prolongé. Cette citerne est la plus belle curiosité d'El Jadida.Autour de l'enceinte, les portugais ont creusé un fossé profond et à haute mer, le fossé est rempli d'eau. Un pont-levis, relia la cité à la terre ferme.En 1562, le Sultan Moulay Mohamed Ben Abdellah concentra à Marrakech une grande armée et vint battre les remparts de Mazagan. L'embarquement définitif des Portugais n'a eu lieu que le 11 mars 1763 suite à la grande attaque conduite par Moulay Mohamed Ben Abdellah après 267 ans de colonisation portugaise.La ville portugaise de Mazagan (El Jadida) a été classée le 30 juin 2004, patrimoine universel par l'UNESCO. Ce site vient de s'ajouter aux 6 autres inscrits par le Royaume du Maroc sur la liste du patrimoine mondial.En effet, ce site a souvent sollicité pour être classé, il a fallu attendre le moment propice pour accomplir ce vœu.La protection du site et son classement, par le dahir du 21 septembre 1918 et 3 novembre 1919, œuvre de l'homme d'une valeur universelle.

Lieu de brassage de plusieurs religions . Les fortifications et leurs défenses et leurs systèmes permanents de défense : tours et remparts constituent un exemple précoce d'architecture militaire de la Renaissance. Les édifices portugais encore visibles sont la citerne portugaise et l'église de l'assomption, construits dans le style Mauelin (ghotique tardif). A partir du XIXe siècle , connue sous le nom d'El Jadida , la ville s'est transformée en un centre commercial multiculturel.La ville ayant contribué au développement de l'architecture et de l'urbanisme dès l'époque de la renaissance.En plus de la richesse historique, de son important rôle socio-économique, le tourisme lui donne une autre dimension. La ville portugaise de Mazagan (El Jadida) a ses trésors culturels inépuisables lesquels témoignent jusqu'à nos jours de l'histoire de développement et de l'épanouissement de cette cité de son passé glorieux qui fut sa fierté et son authenticité.Sa fonction culturelle est la plus importante et la plus significative dans le développement de la ville d'El Jadida, la fonction culturelle a été instaurée depuis des années, et héritée par la ville à laquelle elle a donné un rayonnement sans frontières au Maroc et à l'étranger.La Cité portugaise de Mazagan (El Jadida) conserve dans les mémoires de l'histoire tant et tant de souvenirs inestimables.Dans ses monuments qui ont porté dans leurs renommées très loin à savoir : les remparts , sa fameuse citerne, chef d'œuvre du style architectural Manuelin, devenue pôle d'attraction des touristes des quatre coins du monde et du cinéma international qui viennent tourner des films dans ce beau cadre de l'architecture et de l'art de la Renaissance.La Cité portugaise de Mazagan revêt une importance historique et architecturale considérable, elle représente, en effet, la plus grande fortification portugaise au Maroc.

Son histoire est marquée par plusieurs phases essentielles :- Phase portugaise : elle s'étend de 1541 à 1769, c'est la phase de construction et de structuration de cette cité.- Phase judéo-islamique : elle commence de 1820 jusqu'au début du 20e siècle où la cité fut transformée en mellah, une grande communauté juive marocaine y fut alors installée.- Phase pré-coloniale et coloniale : marquée par l'ouverture du mellah à une nouvelle population qui vient cohabiter avec la communauté juive. Il s'agit essentiellement d'une communauté européenne et musulmane.Cette vaste salle souterraine et voutée faisait partie du château fort construit en 1514. Elle servit probablement de salle d'armes avant d'être utilisée comme réserve d'eau.Sur un plan carré de 34 m de côté, elle comporte 6 nefs - dont les voûtes d'arêtes reposent sur 25 colonnes et piliers. La travée centrale est percée d'un large oculus par où se déverse la lumière du jour qui produit, par réflexion sur l'eau de la citerne, un surprenant effet de miroir imprégnant le lieu d'une étrange atmosphère qui séduirait Orson Welles au point qu'il tourna certaines séquences de son film Othelo, ainsi que le film de Copola “L'étalon noir, Harem», etc.Oualidia : témoignage d'un passé lointain et d'un bel avenir.Résidence Royale au bord de l'imposante lagune palais d'été de feu Sa Majesté Mohammed V où le défunt souverain aimait séjourner. C'est la paisible et attirante Oualidia.Plage des marrakchis , safiots et casablancais et bien sûr des doukkalis amateurs de ski-nautique, d'huitres, de fruits de mer, de soleil, de fraicheur.Oualidia c'est un potentiel touristique en réserve pour l'avenir. Son histoire est très riche .Les peuples marins de l'antiquité y ont laissé les traces.

Oualidia entre Hanon et El GhaziOn a identifié avec beaucoup de vraisemblance la lagune avec celle de Hanon qui débarqua au cours de son périple. Il est très curieux qu'une grotte qui se trouve située non loin du lieu présumé où débarqua Hanon est actuellement connue sous le nom de “Ghar Hammou El Ghazi”…La Kasba de Oualidia, c'est aussi le port de NamerA l'emplacement où sur les ordres du Saadien El Wali fut construite la Kasba de Oualidia, existaient d'ailleurs les ruines antérieures à la conquête des arabes. D'ailleurs, le navigateur cartaginois Hanon aurait au cours de son peuple , débarqué à la lagune de Oualidia qui constitue un port naturel sûr.Cette kasbah fut occupée par les Portugais et les gens de la région. Surtout les habitants du petit port de Namer, leur vendaient du miel. S'il ne reste à Oulidim du Sultan Saâdien qu'une maison en ruines que l'on dit avoir été la maison du gouverneur et la partie des remparts qui fait face à la lagune ou quelques pièces d'artilleries probablement portugaise sont encore là.Les murailles qui entouraient Madinat Al Ghrbia sont flanquées de dix-huit tours à peu près à égale distance l'une de l'autre, trois portes encore visibles aujourd'hui en donnaient accès et l'espace limité par ce qui reste des remparts prouve que cette ville était importante. L'on situe l'époque de sa fondation aux environs du Ve siècle.Ruinée une première fois en l'an 667, elle fut construite et repeuplée sur les ordres du Sultan mérinide.Après avoir subi une seconde destruction, on ne sait pour quelle raison Madinat Gharbi fut définitivement abandonnée.En conclusion, les ruines de Madinat Al Gharbia et de Oualidia témoignent de l'importance qu'avait dans le passé la caïdat de Oualidia. Les familles qui ont été entreprises à l'intérieur de ces ruines ne l'ont pas été d'une façon superficielle.Elles n'ont donc permis de découvrir des objets ou des outils qui pourraient nous renseigner sur leurs premiers habitants. D'autre part, les historiens ne sont pas d'accord sur l'époque exacte de leur fondation.

Notons cependant que, outre des textes d'historiens classiques arabes ou étrangers, c'est une typonyme riche et variée renfermant de nombreuses notes et qui ne pourraient être que des notes berbères (Taghzaouit, Timegret, Ariri, Sier etc … ) ces notes constituent l'héritage laissé par les premiers habitants de la région.Oualidia est certainement l'une des stations estivales les plus réputées du Maroc. Elle fait sa réputation, non seulement aux séjours que feu Sa Majesté Mohammed V y faisait dans son palais d'été, mais également à sa position, son imposante lagune (véritable port naturel) ses fruits de mer, qui caractérisent Oualidia, son soleil radieux , l'hospitalité de ses habitants font de cette localité un lieu de tourisme et lui reservent un bel avenir, ses criques vierges …En 1954, l'écrivain suisse John Knittel, qui écrivait en anglais et en allemand , a fait de longs séjours à Oualidia pour écrire son roman “Arietta” paru en 1956.Pour ceux qui ne connaissent pas Oualidia, c'est le parc d'élevage d'huitres le plus important du Maroc, dont la renommée a franchi les frontières.L'approvisionnement du pays à partir de ce parc ostéicole est assuré à plus de soixante dix tonnes par an.La Kasbah de BoulouaneCe gîte impérial du Sultan Moulay Ismaïl se trouve sur la route qui reliait autrefois Fès à Marrakech et est situé à 75 km d'El Jadida. Accessible par R.N.1 sur 14 km, puis R.R. 316, et enfin la RR 314, cet endroit a connu la présence portugaise pendant une certaine période, avant que Moulay Ismaïl ne s'empare pour installer des troupes chargées de contrôler les tribus.La Kasbah de Boulouane, monument historique classé est un château fort construit sur un promontoire dominant un méandre de l'Oum er-Rbia . La Kasbah comportait une demeure royale, une mosquée et des entrepôts.L'inscription de fondation, au nom du Souverain, sur le linteau de la grande porte monumentale, rappelle que ce nid d'aigle a été construit en 1710.Cette région est très réputée, pour ses champs de vignes (raisins doukkali).Antoine de Saint Exupery a visité la Kasbah de Boulouane.Un des atouts de la province d'El Jadida c'est évidemment sont littoral atlantique offrant tous les ingrédients nécessaires pour le développement d'une activité touristique balnéaire. Cette côte de 150 km de Bir Jdid à Oualidia est parsemé de belles plages notamment, à El Jadida ville, Haouzia, Sidi – Bouzid, Sidi Abed, Oualidia, Sidi Bounaïn, Sidi Sari, Hajrat Baibour, Sidi Yacoub … etc

transport au maroc

Ces projets comprennent l’expansion des terminaux des aéroports de Marrakech et de Fès, ainsi que l’ajout d’installations dans le complexe portuaire Tanger Med ; mais c’est le secteur ferroviaire qui remporte la palme des modes de transport en bénéficiant d’une attention particulière.
Le chemin de fer est depuis longtemps un moyen de transport fiable dans ce pays aride, mais les liaisons les plus importantes ont depuis un moment déjà été remplacées par les réseaux routiers ou aériens. Cependant, il est possible que cette situation change dans la mesure où, grâce aux nouvelles technologies et à une meilleure accessibilité, les communes éloignées bénéficieraient plus facilement du transport ferroviaire.
Ainsi, la construction d’une ligne à haute vitesse reliant Casablanca à Tanger a débuté en juin. On pense terminer les travaux en 2014 et commencer l’exploitation commerciale une année plus tard. Cette ligne, d’une valeur de 20 milliards de dirhams (1.82 milliard d’euros) et dont la construction est gérée par la Société nationale des chemins de fer (SNCF) française, sera finalement prolongée jusqu’à Marrakech.
En ce qui concerne les chemins de fer traditionnels, le pays dispose déjà d’une voie principale dans le nord du pays qui va jusqu’au port de Nador et on prévoit d’étendre ce réseau jusqu’à Agadir sur la côte atlantique et peut-être aussi jusqu’à Laayoune dans le Sahara occidental.
Les rails d’un réseau de tram de 19 km composé de 31 stations ont déjà été posés. Il reliera Rabat à Salé et traversera le fleuve Bouregreg ; des conducteurs sont actuellement en formation afin de commencer le travail à la fin de l’année. Ce réseau, dont le budget devrait s’élever à 4 milliards de dirhams (365 millions d’euros), transportera quelque 180 000 personnes par jour et reliera les grandes installations publiques, telles que les gares, les hôpitaux et les universités, aux principales zones résidentielles.
Le gouvernement est également en train d’élaborer un système de tram pour Casablanca qui, une fois terminé, devrait atteindre les 76 km de long. C’est l’entreprise de bâtiment turque, Yapi Merkezi, qui a remporté, à la mi-août, le premier grand contrat de construction pour ce projet. La société construira les plateformes et posera les rails pour une tranche de 30 km du réseau entre Sidi Moumen et Hay Mohammadi. Deux autres appels d’offres pour deux autres sections du réseau seront bientôt lancés. L’entreprise française Systra, une société de conseils internationale spécialisée dans les projets de transport urbain et ferroviaire est grandement impliquée dans ce projet financé, en partie, par le gouvernement français, qui a accordé un prêt à taux bonifié de 6.8 milliards de dirhams (620.2 millions d’euros). Le reste du budget est composé de 5.5 milliards de dirhams (501.6 millions d’euros) de prêts divers, 1.9 milliard de dirhams (173.3 millions d’euros) de subventions, 4.8 milliards de dirhams (437.8 millions d’euros) provenant des finances publiques marocaines, ainsi que 1 milliard de dirhams (91.2 millions d’euros) provenant du Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Les travaux devraient être terminés en 2014 et les tests opérationnels ainsi que la mise en marche sont prévus pour 2015.
Lors de son intervention au Forum économique mondial, qui a eu lieu à Marrakech en octobre dernier, Karim Ghellab, le ministre de l’Equipement et du Transport, a fait remarquer que le pays a alloué 11 milliards d’euros à l’amélioration du transport entre 2008 et 2012.
Selon une agence de presse marocaine, MAP, Karim Ghellab aurait déclaré qu’« en dix ans, le Maroc a quadruplé ses investissements en infrastructures de transport » (...) « Le Maroc capitalise sur les infrastructures, a-t-il dit, parce qu’une amélioration des infrastructures est à même de contribuer au développement à la fois économique et humain ».
Si le Maroc continue d’étendre ses réseaux de transport, non seulement vers les régions avec qui il a l’habitude d’avoir des contacts, comme l’Europe, mais également vers le reste de l’Afrique et le Golfe, les investisseurs auront plus de facilité à y faire des affaires. Dans un rapport récemment publié, la Banque mondiale a recommandé au pays de renforcer la protection des investisseurs, mais elle a également fait remarquer les progrès importants réalisés par le pays en termes de simplification des procédures commerciales, ce qui sera sans doute utile pour les futurs investisseurs, notamment dans le secteur grandissant des transports. Le Doing Business 2011 de la Banque mondiale rend hommage aux efforts déployés par le Maroc pour attirer et protéger les investisseurs en faisant référence à la décision récente de réduire le minimum de capital requis : il est passé de 30 000 dirhams (2736 euros) à 1 000 dirhams (91 euros). Cette baisse, entre autres mesures, a permis d’augmenter le nombre d’entreprises établies de 40% et le Maroc considère maintenant d’abolir cette obligation.

FES



Fès (ou Fez selon l'ancienne orthographe) est l'une des grandes villes du Maroc.
Sa
médina, la plus vieille et grande du monde, un exemple modèle d'une ville orientale, est placée sous la protection de l'UNESCO[3] ; elle est inchangée depuis le XIIe siècle. Le bleu profond de ses céramiques est l'un des symboles de Fès. Son rayonnement international passé en fait l'une des capitales de la civilisation arabo-musulmane aux côtés de Damas, Bagdad, Cordoue, Tlemcen, Grenade...
Selon une légende, le nom de la ville viendrait de la découverte d'une pioche (
arabe : فأس [fa's], pioche) à l'emplacement des premières fondations.
Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut rentrer par la grande porte, à la fois visible et voilée, du sacré. Car Fès est un sanctuaire. C'est ainsi d'ailleurs que les
soufis, ces initiés de l'islam, l'ont toujours appelée : la Zaouïa. Le voyageur qui venait de loin savait qu'en arrivant aux portes de la ville, c'est à son fondateur et à son saint patron lui-même qu'il demandait l'hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.
Beaucoup de
fassis connaissent encore par cœur ce que les chroniqueurs rapportent comme étant les paroles, lors de la prière inaugurale, du saint : « Ô Dieu, Tu sais que je n'ai pas construit cette ville par vanité, par désir de renommée ou par orgueil. Mais je voudrais que tu y sois adoré, que Ton Livre y soit Lu et Ta Loi appliquée tant que durera le monde. Ô Dieu, guide vers le bien ceux qui y habitent et aide les à l'accomplir, voile à leurs yeux l'épée de l'anarchie et de la dissidence… »
Fès, qui fut pendant plusieurs siècles une capitale politique et intellectuelle du Maroc, était devenue un centre de rencontres et d'échanges. On rapporte que
Sylvestre II (Gerbert d'Aurillac), Pape de 999 à 1003, y séjourna dans sa jeunesse pour y faire des études à la suite desquelles il introduisit les chiffres arabes en Europe. Maïmonide, médecin et philosophe juif, y vécut également quelques années durant lesquelles il enseigna à la Quaraouiyine. L'œuvre de ce philosophe est une merveilleuse illustration de cette symbiose de la culture judéo-islamique qui avait prévalu en Andalousie, et trouvé un écho similaire à Fès.

C'est à Fès que le traité de protectorat français et espagnol (pour le Nord du pays ainsi que le
Sahara Occidental) est signé le 30 mai 1912. Moins de trois semaines après la signature, des émeutes éclatent dans la ville. Rabat est déclarée officiellement capitale du Maroc, Fès reste cependant un important lieu de résidence royale et un centre culturel, artisanal, commercial mais aussi politique. L'istiqlal (Parti de l'Indépendance) est établi à Fès par Allal El-Fassi. Beaucoup des initiatives pour chasser l'occupant français partent de Fès. En 1944, est rédigé le manifeste pour l'indépendance dans une maison de l'ancienne médina, aujourd'hui place de l'Istiqlal. La ville sera l'objet d'émeutes dans les années 1980 et début 1990.
Sous la direction de
Lyautey et d'après les plans de l'architecte Henri Prost, une nouvelle ville se développe dans les environs de Dar Debibagh au sud de Fès Djedid. Si elle fut dans un premier temps le quartier résidentiel des européens, la « ville nouvelle » a continué à se développer comme ville arabe moderne avec de nouveaux quartiers de villas. Les autorités, institutions et entreprises de services s'y sont installées.
Une des conséquences du transfert de la capitale est l'exode d'une grande partie de la population vers
Casablanca, Rabat et dans une moindre mesure Tanger. Du simple artisan fassi à l'entrepreneur en passant par le lettré beaucoup furent obligés de quitter une ville qui avait perdu son statut.

Fès est située près du Moyen Atlas, à l'intérieur des terres ; elle bénéficie d'un climat méditerranéen mais fortement mâtiné de continentalité et subissant l'effet de versant des montagnes Le froid hivernal rappelle très souvent la neige abondante du Moyen Atlas à 60 km au sud de la ville. Cela se traduit par une forte amplitude thermique. L’hiver peut, en fonction de l'altitude, s’avérer très rigoureux. On dit qu'il neige à Fès un an sur deux ou un an sur trois. Les précipitations annuelles sont comprises entre 600 et 700mm.
Le voyage y est possible toute l'année, mais le printemps (avril et mai) et l'automne (mi-septembre à fin octobre) sont les deux saisons les plus agréables, comme pour l'ensemble du pays d'ailleurs. En avril, les températures moyennes maximales sont de 18 °C et les minimales de 8 °C. En septembre, les minimales sont voisines de 15 °C, tandis que les maximales dépassent légèrement les 27 °C.
L'été, les températures moyennes maximales montent jusqu'à 35 °C. Mieux vaut sortir le matin et le soir pour profiter de la diversité des paysages de la région.
Enfin, l'hiver est, comparativement aux régions littorales ou méridionales, froid. Cependant, il paraît beaucoup plus doux que celui des régions de l'Oriental, du Rif ou de l'Atlas.


Ces dernières décennies, le tourisme n'a cessé de se développer (1 million de visiteurs par an) et est devenu un important facteur économique. Fès propose des manifestations culturelles telles que le Festival de Fès des musiques sacrées du monde au mois de juin de chaque année. De nombreux étrangers se sont installés à Fès et ont ouvert des maisons d'hôtes. Fès est la ville touristique évidente. S'il en est pas ainsi quelle autre ville au monde pourrait l'être. En effet, l'ancienne médina est riche en patrimoine. Ses remparts, ses chateaux, ses mosquées, ses rues aux milles senteurs, ses souks qui n'existent nulle part ailleurs. On peut ainsi faire le tour de la ville en passant par les portes légendaires de Bab El Guissa vers le nord est, Bab Ftouh vers l'est sur la route de Taza, qui mène d'ailleurs aux thermes de Sidi Harazem, Bab Jdid, la porte d'entrée la plus proche pour accéder aux souks. Bab Boujloud vers l'Ouest. Chacune de ces portes a ses caractéristiques avec notamment Bab Boujloud , la porte caractérisée par la mosquée qui porte le même nom, et les deux principales rues qu'elle dessert avec La Talaa lekbira où on peut apprécier la Medersa Bouananya et ses horloges suspendues, et la Talaa Sghira où on peut apprécier les bouquinistes. Ces deux rues mènent aux souks D'al Attarine (souk aux épices et au henné) de même que vers le quartier Moulay Idriss où peut voir le mausolée du fondateur de la ville (deuxième roi de la dynastie idrisside, descendants de Mahomet), mais aussi les tanneries de Guernize et celles plus loin de Blida (Chowara). La mosquée el Quaraoyine est la jumelle de celle de Kiraouane. Cette grande mosquée connue dans le monde entier est située au centre des souks de l'ancienne médina et toutes les portes précédemment citées y mènent. La place Chemaïne est connue du commerce des dattes et des noix mais aussi de son artisanat (Ceinture sertie au fil doré dit de sicile) et d'autres effets utilisés par les mariées. Parallèlement à cette place, de l'autre côté on trouve la place Seffarine qui est connue par ses fabriques de plateaux de cuivre et de bronze travaillés à la main et qu'on peut apprécier tout au long de cette place. Dans cette même place existe la grande et prestigieuse bibliothèque AL Karaouiyne. L'ancienne médina est traversée par une rivière légendaire qui divise la ville en deux parties dites Aadwa. Ces deux rives datent du premier roi idrisside Idriss Ier qui s'est installé sur l'une des rives, son venu était venu s'installer sur la rive opposée après l'assassinat de son père. On peut avoir une vue panoramique en prenant la route menant de Bab did à Bab Ftouh juste au pied de la colline qui abrite Borj Dhab ou encore par l'autre rive du côté de Bab el Guissa. La vue est d'ailleurs imprenable. De là on peut définir et identifier les différents quartiers de la médina de même qu'on peut apercevoir toutes ses minarets commençant par celle de la mosquée Quaraouyinne. Plusieurs medersas (écoles) peuvent être visitées avec notamment la medersa d'El Attaryne, celle de RAs echaratine, la medersa Bouananya, la medersa de seffarine). En effet la ville de fès jusqu'aux années 60 a été connu comme la capitale culturelle et spirituelle du royaume avant d'être détrônée par Rabatqui abrite la grande université Mohamed V créée dans les années 60. dans la place Seffarine au milieu des ateliers des artisants du cuivre et du laiton (les plateaux et théières...) on peut visiter la grande bibliothèque d'el Quaraouyinne qui abrite des dizaines de milliers d'ouvrages inédits. La maison fassi se distingue par la qualité de son architecture et le professionnalisme des artisans. Les grandes familles fassies s'y installaient et le système patriarcal est resté adopté jusqu'aux années 70. le départ des jeunes pour continuer leurs études à Rabat ou à l'étranger où sont en, vogue de nouvelles carrières (médecine, architecture;;.) a été à l'origine de la dislocation de ce système de famille. Actuellement de nombreuses maisons sont désertée par leur propriétaires ou vendues et rachetées et habitées par plus d'une famille par maison. En effet, ces maisons traditionnelles, plusieurs fois centenaires pour certaines ne peuvent plus être entretenue et souvent restent en ruine. D'où la necessité de sauvegarder de ce patrimoine unique. Les rues sont étroites, les murs s'effondrent par endroit. Le visiteur est étonné d'ailleurs de voir ces murs soutenus par de fros madriers dans les environs du quartier des mosquées Quaraouyine et Moulay Idriss. Le classement par l'Unesco de la ville de Fès au patrimoine mondial de l'humanité semble aujourd'hui dérisoire car ce patrimoine risque de se perdre petit à petit si rien n'est fait pour le sauver.
Capitale culturelle et spirituelle du Maroc, Fès est une ville millénaire. En la parcourant, on peut facilement se laisser emporter à travers son histoire, grâce à ses nombreuses mosquées, médersas, fondouks, fontaines et salles d'ablution, jardins historiques, murailles et remparts, portes fortifiées, mellah et synagogues, manufactures, mausolées, palais et riads, places et souks. Des Idrissides aux Alaouites, des Andalous aux Juifs, toutes les dynasties et tous les peuples ont laissé leur empreinte sur la ville. Ces dernières années de nombreux monuments ont été restaurés, comme la médersa El-Attarîn, la médersa Bou-Inania (XIVe siècle), la Magana (une horloge hydraulique unique au monde) et la bibliothèque de la mosquée Quaraouiyine. Cette dernière possède de très rares manuscrits écrits par de célèbres savants comme Ibn Rochd (Averroès) ou Ibn Khaldoun. Appelés "monuments verts", les jardins du palais Batha, construits au XIXe siècle par le sultan alaouite Moulay Hassan Ier et celui du Riad Moqri datant du début XXe siècle ont retrouvé leur végétation. Aujourd'hui la médina est le principal pôle d'attraction. Toutefois, quelques centres culturels et galeries voient le jour : le Centre culturel municipal Agdal (près de la place Florence) compte une salle de spectacles et une galerie d'exposition.

tourisme au maroc

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Provenance des touristes
La plupart des touristes sont de provenance européenne (français, anglais, allemands, espagnols , japonais...) mais aussi des américains, des arabes et des asiatiques.
Lieux les plus visités
Marrakech
Marrakech est une ville d'environ de 2 millions d'habitants, lieu de tourisme par excellence Marrakech a su garder son authenticité. La ville est composée de deux parties: la nouvelle ville et l'ancienne ville. Celle-ci est beaucoup appréciée par les stars sans doute pour ses ruelles étroites, ses jolies riads ainsi que la population qui est accueillante et chaleureuse. La nouvelle ville est tout le contraire de l'ancienne ville: nouveaux bâtiments, grands magasins, palmeraies, golfs, parcs, hôtels, discothèques, piscines... Marrakech est souvent appelé le deuxième Ibiza sans doute à cause des nombreuses discothèques que compte la ville ainsi qu'à cause des grands DJ qui viennent dans les discothèques (David Guetta, Martin Solveig...). Surtout à ne pas rater à Marrakech : la place Jamaa El Fna, la koutoubia, la Vallée de l'Ourika.
Agadir
Agadir est la deuxième ville touristique du royaume. Elle est la station balnéaire la plus prisée du Maroc: sa côte de sable fin est longue de 10 km. Agadir est une ville dynamique lors de la saison estivale; le reste du temps c'est une ville calme et bénéficie d'un ensoleillement de 300 jours par an.
Casablanca
Capitale économique du pays, Casablanca est la troisième ville touristique du Maroc. On y vient surtout pour les affaires. Bien que Casa n’a pas la même vocation que ses consœurs (Marrakech, Agadir), la ville ambitionne de prolonger la durée de séjour de ses visiteurs qui n’excède pas deux jours en moyenne. C’est dans ce but que le Conseil régional du tourisme a lancé des plans spécifiques pour mettre en place les infrastructures adéquates.
TaroudantConsidérée comme la grand mère de Marrakech, Taroudante est l'une des villes les plus anciennes du Maroc. Taroudante est célèbre pour son artisanat très varié (le travail du cuir, tannerie, la poterie, etc...) et ses paysages magnifiques.
EssaouiraLe nom Essaouira pourrait être la traduction arabe exacte du terme berbère Amgader. En effet, s'il a existé un marabout à proximité alors nommé Sidi Mogdul – tombeau d'un saint, point de repère jadis pour la navigation côtière – l'affiliation de ce terme à celui de Mogador n'est pas certaine au regard du sens tant dans la langue arabe que berbère. La sonorité Mogdul/Mogador reste cependant proche. Il est fréquemment rapporté que Amogdul, nom berbère de la ville, signifie «la bien gardée», mais qui évoque, outre un saint patron (Sidi Mogdul), des fortifications particulières. Or un site fortifié – remparts et tours de défense, civil ou militaire – se dit en berbère « Agadir ». Et l'adjectif amgader signifierait « fortifié », ce qui est proche des noms transcrits par les Portugais puis Espagnols. Cependant, Sidi Mogdul pourrait lui même être Sidi Mogdour, le protecteur, celui qui fortifie, Mogdour étant assez répandu en Afrique du Nord.
Al HoceimaAl Hoceima est connue grâce à ses plages au sable fin et sa faune riche (dauphins, différentes espèces d'oiseaux...). Des randonnées permettent de découvrir entièrement la région.
OuarzazateOuarzazate est le point de départ pour les amateurs de randonnées, à pied, en 4X4, en VTT ou à dos de dromadaire ... Le Sud de Ouarzazate contient de grands espaces désertiques. Des randonnées en montagne sont aussi organisées. La Kasbah de Taourirt, un village dans la ville, classée au Patrimoine Mondial par l’Unesco, est à découvrir pour voir la culture du pays.
Fès
Fès est la capitale spirituelle et culturelle du Maroc. On peut y visiter l'Université Al Quaraouiyine, l'une des plus anciennes du monde arabe avec son style arabo-andalou, la médina qui est classée patrimoine universel de l'UNESCO, puis aux alentours de Fès la station thermale de Sidi Harazem et les ruines romaines du Volubilis.
SaidiaSaidia est une toute nouvelle station balnéaire et méditerranéenne dans le pays, du côté de la région d Oujda, elle se voue à devenir l'une des plus importantes stations dans la région, un peu comme la côte d'azur marocaine .
MazaganMazagan est une nouvelle station balnéaire, une nouvelle destination luxueuse par excellence, la ville se situe sur la côte atlantique marocaine, près de la ville d'El Jadida et propose des paysages divers, et exotiques.
Merzouga Merzouga est un petit village saharien situé dans le sud-est du Maroc à 35 kilomètres de Rissani et à 50 kilomètres de la frontière algérienne.
Période pour partir
Les mois d'avril, mai pour visiter les villes comme Marrakech, et les mois de juin, juillet et août pour visiter les villes balnéaires (Agadir, Saidia...). Il est aussi très agréable de passer Noël dans le pays surtout à Ifrane ou Marrakech.

MEKNES



MEKNES

La ville est comme un miroir où se regarde le voyageur. Temps immobile, figé entre les maisons blanches et les minarets : depuis les baies vitrées du restaurant de l'hôtel Transatlantique, Meknès est d'une blancheur trompeuse. Meknès ( مكناس ) est une ville du Maroc qui tire son nom du berbère Meknassa du nom de la tribu fondatrice de la ville. Elle est le chef-lieu de la région administrative de Meknès-Tafilalet, au centre du pays. La ville est située à 120 km à l'est de Rabat et à 60 km à l'ouest de Fès. C'est l'une des quatre villes impériales du Maroc. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne de Moulay Ismaïl.

Histoire

On ne peut parler de Meknès sans parler de la ville antique romaine de Volubilis située sur les bords de Oued Khoumane (rivière de la banlieue de Meknès). Il a été découvert sur ce site antique des oeuvres d'art d'une valeur exceptionnelles datant du3ème siècle avant J.C. Mais Meknès ne fut fondée qu'au X ème siècle par la tribu Zénète Meknassa originaire de l'orientale. La fertilité du sol et l'abondance des eaux ainsi que la beauté du site avaient attiré cette tribu berbère qui y édifia plusieurs petites bourgades de traditions berbères qui coexistaient paisiblement et qui n'étaient pas protégées par des remparts. La vie tournait autour des activités agricoles. Ces tribus berbères se nomment eux-mêmes jusqu'à nos jours " IMAZIGHEN " qui signifie ‘’ hommes libres ‘’ en berbère. L'ancien nom nom de Meknès était Meknassa es-Zitoun (Meknès des Oliviers), dont les eaux vives, la terre généreuse et les ombrages avaient tout pour séduire ces nomades zénètes des steppes orientales Au VIIIème siècle, La banlieue de Meknès a connu la naissance de la première dynastie du Maroc, à savoir la Dynastie Idrisside (786 à 917). Cette Dynastie a été fondée par Moulay Idriss 1er, originaire du moyen orient, et qui remonte à Ali, cousin et gendre du Prophète Muhammad (Mahomet). C'est à un mont proche de Meknès (ZERHOUN) loin de 25km de Meknès qu'est enterré le premier Roi du Maroc. Ce site est devenu un lieu saint de pèlerinage et de méditation, et c'est le premier lieu vers lequel se dirige tout Roi intronisé au Maroc en souvenir du saint homme fondateur du Maroc.

Sahrij Souani

Situé a quelque 500 m au sud du Palais Royal et la place Mechouar Monument datant de l'époque de Moulay Ismail au début XVIIIème siècle. C'est l'un des Monuments Historiques prestigieux de Meknès . Il groupe une série de salle relativement exiguës autour d'une salle centrale spacieuse de 26m,30 de long/ 10m,70 de larg. et 9m de hauteur . C'était un lieu de stockage des denrées alimentaires. Il contient 10 salles des puits avec dix norias. Ces puits alimentaient à l'époque aussi bien le bâtiment que le bassin souani , grand réservoir d'eau constituant avec ce monument une seule entité. C'est un bâtiment composé d'immenses silos voûtés, aménagés en grande partie en magasins; il est couvert d'une terrasse soutenue par d'énormes piliers. L'épaisseur des murs assurait une température constante qui facilitait la conservation des denrées alimentaires. Des puits profonds de plusieurs dizaines de mètres fournissaient, à l'aide d'un système de Norias actionnés par des animaux, l'eau nécessaire d'où la domination de Dar El Ma. Au dessus de cet édifice, un jardin a été aménagé sur une terrasse ombragée (jardins suspendus avec buvette) d'où l'on découvre le bassin de l'Agdal et l'ensemble de la ville impériale.

Cheikh El Kamel

Situé près de Bab Siba, il fut édifié en 1776 par le sultan alaouite Sidi Mohammed Ben Abdellah. Ce bel et majestueux ensemble architectural restauré récemment abrite la dépouille du saint El Hadi Ben Aïssa mort en 1523 et connu surtout sous le nom de Cheikh El-Kamel. Au temps des Wattassides et en plein essor du mouvement maraboutique, il parvint à regrouper autour de lui de nombreux fidèles appelés Aissaoua et ses adeptes se retrouvent même en Algérie, en Tunisie et en Lybie. Chaque année, pendant le Mouloud (anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed ), les membres de la confrérie Aissaoua organisent un moussem annuel et à cette occasion de nombreuses processions et diverses manifestations religieuses, musicales, folkloriques et commerciales sont organisées dans les parages du mausolée de Cheikh El-Kamel et à travers toute la ville de Meknès.

La ville Nouvelle

La place de L'Istiqlal : cette place fait partie de la deuxième zone du plan d'aménagement de la ville nouvelle de Meknes. Elle est encadrée par un ensemble architectural formé de trois grands édifices : le palais de Justice (1954), l'Hôtel de Ville (1945) et le bâtiment des P.T.T, achevé en 1952. La place de l'Istiqlal a été rénovée pendant les années quatre vingt; elle figure parmi les plus belles places du Royaume.

Place Lahdim

C’est une grande esplanade qui s’intercale entre la médina, la kasbaou cité imperiale et madinat Riad El anbari .Elle fut sans doute conçue et aménagée par le sultan bâtisseur Moulay Ismaîl pour disposer d’une place où pourraient être célébrées des fêtes et se dérouler des manifestations grandioses de toutes sortes de sa cité et la doter d’une sorte de « forum » multifonctionnel pouvant abriter des activités et pratiques religieuses, culturelles, commerciales et même politiques. De nos jours, bien qu’elle ait perdu un peu de sa physionomie originelle à la suite des derniers réaménagements qu’elle a subis, elle continue, comme par le passé, à être l’endroit le plus fréquenté par les touristes et les habitants de Mekès et rappelle par son animation et ses fonctions multiples la célèbre «Jamaâ El Fna» à Marrakech.

Le Mausolée Moulay Ismail
On accède au mausolée par une porte très ouvragée, décorée d'entrelacs et surmontée d'un auvent de tuiles vertes Une suite de salles et une cour aux ablutions précèdent le sanctuaire. Cette porte est d'ailleurs montée comme un écran en avant de la première Qoubba. On entre ensuite dans une salle presque carrée de 9.88m par 10m, dont les murs sont tapissées de zellijs sur une hauteur de 1.60m et d'une bande de plâtre sculptée. Au centre une vasque ronde, surélevée de marbre, des escaliers amenant à la première cour qui donne accès au cimetière réservé à la famille Alaouite. Des escaliers de cinq marches conduisent vers la troisième cour où l'on trouve une vasque ronde et un mihrab. Douze colonnes soutiennent sa coupole intérieure. Le patio situé dans l'angle Nord-est du complexe funéraires est occupé par une vasque de marbre et un mihrab analogue à celui de la troisième cour. La dernière salle est une salle carré où l'on trouve la stèle funéraire en marbre blanc de Moulay Ismail et deux autres tombeaux; celui de son fils et successeur Moulay Ahmed Ad-Dahabi et du sultan Moulay Abderrahman Ibn Hicham; A droite le tombeau de sa première épouse Lalla Khanta. Sur le sol, entièrement recouvert de tapis, trônent les horloges par louis XIV à Moulay Ismail. 


" Tombouctou 52 jours de chameau " : toute la mythologie et la fascination du désert sur ce célèbre panneau... il signe la vocation ancienne de Zagora, dernière étape de la route caravanière avant les immenses solitudes des hamadas. Aujourd'hui, la ville est bien souvent le terme le plus méridional d'un voyage au Maroc. Pour ceux qui rêvent ici de la grande aventure saharienne, les environs de Zagora permettent d'effectuer quelques excursions courtes et cependant dépaysantes.

Centre administratif et gros village près de l'oued Dra, à la limite des palmeraies de Ternata et de Ferzouata, Zagora n'offre pas de caractère particulier, mais est cependant très animé ( souk les mercredi et jeudi ). Sa rue principale, commerçante, se termine devant le fameux panneau.

Djebel Zagora. Pour atteindre le site de cette forteresse des Almoravides, au pied d'un piton rocheux, prendre à gauche devant les casernes, à l'extrémité de la rue principale.

Après avoir franchi de le Dra, emprunter à gauche la piste de Tamgrout 3 Km plus loin, bifurquer à droite.

La piste, très étroite et sinueuse, mène jusqu'au sommet d'où découvre un magnifiques panorama sur le fleuve, les palmeraies, le désert environnant, avec, au loin, la masse dénudée du Djebel Saghro.

L'excursion est encore beaucoup plus intéressante lorsque l'on assiste au lever ou au coucher du soleil, du haut de ce belvédère qui domine toute la région. De la forteresse édifiée au XI, il ne subsiste en ce lieu que quelques murs d'enceinte en ruine.

Amazrou est le but d'une superbe promenade, à effectuer de préférence en fin d'après midi et accompagné d'un enfant qui vous guidera jusqu'aux premières dunes du désert.

Peut être aurez vous l'occasion d'être invité à prendre un thé à la menthe dans l'un de ces merveilleux jardins clos, à proximité des dunes. Les enfants vous conduiront aussi vers la kasba des Juifs, souvenir d'une importante communauté qui instaura ici une tradition artisanale de joaillerie et de travail de l'argent ( mais attention aux faux...) poursuivre par les Berbères. La palmeraie recèle de beaux vergers dissimulés derrière de hauts murs en raison des vents violents qui soufflent parfois.

Environs de Zagora.

1- Tamgrout. (18 Km sud-est). Tamgrout doit sa célébrité à une importante zaouïa dont l'influence s'exerça sur toute la vallée du Dra, sur le Dadès, le Sous et même l'Anti-Atlas.

La bibliothèque de la zaouïa fut créée au XVII, par Abou Abdallah Mohammed Bou Naceur, fondateur de l'école coranique, qui fit venir des ouvrages de tous les pays arabes. On peut voir, parmi les 4000 manuscrits conservés, des corans enluminés dont le plus ancien date du XI. Il est possible, sous la conduite d'un guide, de visiter le tombeau du bienfaiteur de cette université qui accueille toujours des étudiants. Dans la cour intérieure du mausolée séjournent des malades qui espèrent recevoir une guérison miraculeuse. A voir aussi, les ateliers de potiers, situés en plein air, à l'extérieur de l'enceinte du village.

Au retour, 1.5 Km avant Zagoura, on pourra emprunter une piste à gauche pour se rendre à Amazrou.

2- Mhamid ( 88 Km compter une journée pour aller retour). La route emprunte la rive gauche du Dra. Après avoir dépassé Tamgrout, elle court à travers un paysage d'amples dunes, traverse l'oued puis, au delà de Anagam, redescend pour atteindre Tagounit, importante oasis d'une douzaine de Ksour s'étendant dans le district des Klaoua ( souk le dimanche et le jeudi).

De Tagounit part vers le nord-est une piste vers l'oasis de Nesrate, au pied du djebel Tadrart; très belle dunes.

3 Km plus loin à gauche juste avant le col de Tizi beni Selmane, une piste mène à la nécropole de Foum Rjam, qui surplombe le coude du Dra.

Cette nécropole, unique au Maroc, est composée de plusieurs centaines de tumuli coniques, dont certains ont plusieurs mètres de hauteurs. Au centre de chacun d'eux, une ouverture indique l'endroit où se trouve le mort. Des fouilles ont pu établir que la nécropole daterait de 800 ans avant J.C. Plus au sud, on aperçoit le vieux village juif de Tidri.

On franchit ensuite le col de Tizi Beni Selmane à 747 m d'altitude dans la chaîne du même nom. La route descend vers une large étendue sablonneuse avant de traverser une belle palmeraie, au centre de laquelle se dresse le Ksar d'Oulad Driss. Plus loin s'étend la palmeraie de Mhamid ( 73 Km)

Mhamid (88 Km) est le dernier centre administratif du Dra moyen. La localité est située près du coude qui fait l'oued en s'infléchissant brusquement vers l'ouest en direction de l'Atlantique ; l'océan qu'il n'atteindra pour ainsi dire jamais. Le souk hebdomadaire du lundi, traditionnellement fréquenté par les hommes bleus, nomades chameliers du désert, a vu son activité réduite à la suite des problèmes rencontrés par le Maroc sur ces confins frontaliers.

Dans l'oasis, un Ksar ruiné, connu sous le nom de Kesbt el Allouj, le fort de la Légion européenne, témoigne encore de l'activité de cette région du Dra moyen à la fin du XVI, au temps des Saadiens, à une époque où les échanges commerciaux avec le Soudan étaient très importants. Le nom de ce ksar rappelle d'un corps expéditionnaire, formé en grande partie de chrétiens. réussit à s'emparer de Tombouctou sous le règne d'Ahmed el Mansour (1578-1602
 

RABAT



Rabat (en arabe : (ar-Ribat)) est la capitale du Maroc et la 2e plus grande agglomération du pays après Casablanca.
Elle est située sur le littoral Atlantique, sur la rive gauche de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Salé.
Des peuplements sont attestés sur le site de Rabat depuis l’Antiquité. La ville, à proprement parler a été fondée en 1150 par le sultan almohade Abd al-Mumin ; il y édifia une citadelle (future Kasbah des Oudaïa), une mosquée et une résidence. C’est alors ce qu'on appelle un ribat, une forteresse. Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, « le camp de la victoire ». C’est le petit-fils d'al-Mūmin, Ya'qub al-Mansūr, qui agrandit et complète la ville, lui donnant notamment des murailles. Par la suite, la ville a servi de base aux expéditions almohades en Andalousie.
Elle entra dans une période de déclin après 1269, quand les Mérinides choisissent Fès comme capitale. Ainsi, l'explorateur Morisque Hassan al-Wazzan reporte qu'il ne subsistat que 100 maisons habitées en 1515. En 1609, suite au décret d’expulsion de Philippe III, 13000 Morisques y trouvèrent refuge, revitalisant ainsi la ville[2].
En 1912, Lyautey fait de Rabat la capitale du protectorat du Maroc et le siège du résident général. En 1956, lors de l’indépendance du Maroc, la ville resta la capitale du pays.
Le nom de Rabat viendrait de "ar-ribat" littéralement "attacher chevaux" car, à l'origine Salé (Sala, en arabe) ville voisine au nord du Bouregreg, fleuve se jetant dans l'Océan, est bien plus ancienne que Rabat, c'est la "Ville mère", et les Slaoui revenant de l'extérieur avaient pour habitude de laisser leurs chevaux de l'autre côté du Bouregreg, d'où le nom, "endroit où sont attachés les chevaux". D'ailleurs d'après Alain Demurger[3], professeur, l'existence du "ribat" comme forteresse-monastère n'est absolument pas prouvée.
C'est sur le site défensif de l'embouchure du Bouregreg, dominée par une falaise de trente mètres, que Abd al-Mumin, fondateur de la dynastie almohade, fait édifier, en 1150, un ribat ou une forteresse, lieu de rassemblement des combattants de la foi, point d’étape dans l’épopée almohade pour la conquête de l’Andalousie et le contrôle du reste du Maghreb. Yacoub el Mansour se disait désireux de concevoir pour la position du Bouregreg des projets plus vastes [4]. Aidé des nombreux captifs ramenés d’Espagne lors de la bataille d'Alarcos, il fait construire les remparts de la future capitale et commencer, non loin du fleuve, une mosquée aux proportions grandioses ; mais cette dernière n’est pas construite ; seul, se dresse son superbe minaret qui sert de repère aux navigateurs pour le franchissement de la ville. À ce camp retranché, est d'abord appliqué le nom de Rbat de Salé, puis celui de Rbat El-Fath après la victoire des armées almohades en Espagne[4].
Cette construction, qui s’identifie en gros à la partie ouest de l’actuelle Kasbah des Oudaïas, fut appelée à fois Ribat al Fath, le Camp de la Victoire, pour commémorer les victoires almohades, et al-Mahdiyya, en souvenir d’al-Mahdî Muhammad ibn Tûmart, fondateur du mouvement almohade. À partir du Ribat d’Abd al-Mumin, son fils Abu Yaqub Yusuf, puis son petit-fils Yacoub el Mansour, héritiers d’un empire allant de la Castille à Tripolitaine, ont construit une cité grandiose, couvrant plus de quatre cents hectares, enceinte de murailles imposantes percées de portes monumentales et qui devait être dotée d'une mosquée gigantesque, Tour Hassan (pour cause de tremblement de terre), restée inachevée, mais qui eût été l'un des plus grands sanctuaires du monde musulman.
Ainsi, bien que Ribat al Fath ne reçut jamais la population que son enceinte eût pu abriter, les grandes orientations de la ville étaient tracées. Les remparts et les portes monumentales de l’époque témoignent aujourd'hui encore de l’ampleur de la ville almohade. Tout comme en témoignent le minaret et les vestiges de la mosquée de Hassan, sur un site dont le caractère sacré a été accentué et revalorisé par l'édification du mausolée Mohammed-V, symbole de piété filiale, qui, de par sa décoration exceptionnelle, œuvre d'art collective, est un hommage au souverain qui y repose et un témoignage de la renaissance de l'artisanat traditionnel.
De la fin de la période almohade, vers le milieu du XIIIe siècle, jusqu'au début du XVIIe siècle, l’importance de Rabat diminue considérablement. De cette période date la nécropole du Chella, édifiée à l’extérieur des remparts, de même que Jama' el Kbîr et Hammâm ej-Jdîd. La localisation de ces équipements publics permet d’affirmer que la vie citadine n’était pas concentrée uniquement aux abords immédiats de la Kasbah et que plusieurs quartiers de la médina actuelle étaient habités.
À partir de 1610, Rabat reçut une forte population de réfugiés musulmans chassés d’Al-Andalus qui s’établirent dans la Kasbah et à l'intérieur de l'enceinte almohade, dans la partie nord-ouest, qu'ils délimitèrent et protégèrent par une nouvelle enceinte, la muraille andalouse. Les descendants de ces Andalous, qui portent souvent des patronymes andalous tels que Guédira, Mouline (Molina), Bargach (Vargas), Moreno, Balafrej (Palafres), Ronda, Tamourro (Chamorro) etc., sont toujours considérés comme les Rbatis dits « de souche ».
Pendant quelques dizaines d’années, Rabat, alors connue de l’Europe sous le nom de Salé-le-Neuf, fut le siège d'une petite république maritime, la République du Bouregreg, jusqu’à l’avènement des Alaouites qui s’emparèrent de l’estuaire en 1666. Sa principale activité était, alors, la course en mer contre les Chrétiens qui lui procurait la totalité de ses ressources et Salé-le-Neuf devint le premier port du Maroc.
En 1912, dans le cadre du protectorat, le général Lyautey décide de transférer la capitale de Fès à Rabat à cause de la forte agitation berbère qui y régnait (Fès). Le sultan Moulay Youssef y déménage alors. En 1913, Lyautey engage Henri Prost pour dessiner la Ville Nouvelle.